Coupe de Lycurgue

Coupe de Lycurgue
Coupe de Lycurgue, éclairée par derrière.
Artiste
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Date
IVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
verre dichroïque (en) et argentVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
No d’inventaire
1958,1202.1Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La coupe de Lycurgue, conservée au British Museum, est un vase diatrète romain en verre dichroïque, datant du IVe siècle apr. J.-C., haut de 16,5 cm. Sa notoriété vient de sa faculté de changer de couleur en fonction de son exposition à la lumière.

Son nom vient du thème qu'elle représente : un épisode d'un mythe raconté dans l'Iliade[1] à propos de Lycurgue, roi des Édoniens de Thrace, fils de Dryas.

La coupe de Lycurgue présente quatre scènes de gauche à droite :

  • Un compagnon de Dionysos s'apprête à lancer une pierre contre Lycurgue ;
  • Lycurgue est enchaîné par la vigne, devant la nymphe Ambroisie, une des compagnes de Dionysos ;
  • le dieu Pan assiste à la scène, dansant au-dessus d'une panthère menaçante ;
  • Dionysos, enfin, tient le thyrse[2].

La coupe de Lycurgue fait partie des rares verres diatrètes ou vases à cage de verre (vas diatretum) produits dans le monde romain au cours du IVe siècle. Encore plus rares sont les exemples de verres diatrètes comportant des scènes en relief, généralement à l'état de fragments : parmi ceux-ci, la coupe de Lycurgue est le seul exemplaire parvenu entier jusqu'à nous.

Elle est aussi le plus ancien objet identifié en verre dichroïque dit rubis doré[3], mélange de verre, de nanoparticules d'or et d'argent (50 à 70 nm), avec des traces de cuivre. Sa caractéristique principale est son changement de couleur selon l'éclairage : éclairée de face, elle apparaît verte et opaque, mais devient rouge si la lumière passe à travers (de l'intérieur ou de l'arrière). La résonance de plasmon de surface des nanoparticules métalliques est responsable de cette variation.

  1. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] (VI, 130-140).
  2. Étienne Coche de La Ferté, « Le verre de Lycurgue », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, 1954, 48-2, p. 131-162.
  3. L. Mangin, « La coupe d'invisibilité », Pour la Science, septembre 2010, p. 88-89.

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